1625, le.miracle de Sainte Anne

C'est en famille que nous arpentons Sainte-Anne-d'Auray ce soir. J'y venais très souvent enfant, souvent en juillet pour le pardon de ma sainte patronne. J'ai eu envie de voir ces sons et lumières, me remémorant ceux d'Elven lorsque j'étais enfant, et d'y emmener toute la petite famille.

 

Dans le théâtre de plein air de Pont Er Groah à Sainte-Anne d’Auray , plus de 130 acteurs et figurants en costumes d’époque, avec animaux de ferme , chevaux, charrettes et carrosse, dans le village reconstitué de Ker Anna au 17ème siècle ( le village d’Anne en breton)  nous ont conté l’histoire d’Yvon Nicolazic et de Pierre de Kériolet :

A Yvon Nicolazic, humble paysan breton , est apparue tenant un flambeau à la main Sainte-Anne (la mère de la vierge  Marie et la grand-mère de Jésus). Elle le mène dans le champ du Bocéno et le prie de reconstruire en ce lieu une antique chapelle qui lui sera dédiée car dit-elle «  Dieu veut que je sois honorée en ce lieu » (celle chapelle  deviendra  en 1872  l’actuelle basilique Sainte-Anne d’Auray , haut lieu de pèlerinage  cher au cœur des bretons). Après une période de doute de la part de ses contemporains, quelques miracles aideront Yvon Nicolazic dans son parcours.

Pierre de Kériolet , contemporain d’Yvon Nicolazic dont il se moque ouvertement de sa prétendue mission , surnommé le « diable de Kerlois » est voué à Satan  et mène une vie dissolue. Il est« miraculeusement converti » en 1635 pendant les exorcismes de l’affaire des possédées de Loudun où le cardinal de Richelieu a lancé  une sombre chasse aux sorcières. Il est même par la suite ordonné  prêtre  et devient un ardent défenseur des pauvres.

Yvon Nicolazic et Pierre de Kériolet reposent  aujourd’hui en paix, l’un en face de l’autre,  dans l’actuelle basilique Sainte-Anne d’Auray.