Les os des filles, de Line Papin

J'ai découvert Line Papin à travers ce roman. Avec justesse et sensibilité, elle nous livre  générations de femmes indochinoises puis françaises. Nous évoluons de la lutte quotidienne pour les beosins physiques de base, à la lutte mentale des maladies plus actuelles de nos pays tourmentés de n'avoir plus de lutte physique à mener. 

« Nous finissons tous ainsi, après tout, et c’est doux. C’est doux parce que c’est commun. Il y aura eu bien des injustices, bien des secousses, bien des dangers ; il y aura eu des joies, des rires, des peurs, des amours, des haines, des ressentiments, des passions ; il y aura eu des accidents, des voyages, des crises, des maladies… Nous aurons été chacun à notre manière déformés par la vie. Il restera les os humains – ce que nous avons été au minimum, ce que nous avons tenté d’être au maximium. »
C'est l’histoire de trois femmes : Ba, sa fille et sa petite-fille – l’auteure elle-même. Une histoire qui commence dans les années 1960, pendant la seconde guerre d’Indochine, sous les bombes d’un village vietnamien. Ces trois générations de femmes traverseront trois combats : celui de la guerre, celui de l’exil et celui de la maladie.