Au-delà des montagnes, de Jia Zhang-ke

Un vendredi soir à deux, devant ce film magnifique, couvrant une Chine sur un quart de siècle et les mutations profondes que vivent ses habitants.

Fin 1999, Tao, jeune  fille de Fenyang est courtisée par ses deux amis d’enfance, Zang et Lianzi. Zang, propriétaire d’une station-service, se destine à un avenir prometteur tandis que Liang travaille dans une mine de charbon. Le cœur entre les deux hommes, Tao va devoir faire un choix qentre ces deux gommes si différents, et décider de la direction qu'elle veut donner à sa vie et à celle de son futur fils, Dollar.

2015, on la retrouve, femme plus mure, ayant fait des choix qu'elle assume sans laisser paraître d'amertume. Zang et Lianzi ont aussi suivi leur route, proche ou loin d'elle. Elle poursuit sa vie au mieux, dans une Chine qui malgré son communisme, donne à l'argent la part du roi.

2025, l’Australie émerge comme promesse d’une vie meilleure. Elle héberge Dollar, son fils, et Zang, profondémment abimé par les choix qu'il a fait. Les valeurs réelles l'emporteront-elles sur le factice du matériel que Zang a cherché toute sa vie ?

Le film se clôt sur cette image merveilleuse de Tao, qui a mûri, coup du sort après coup du sort, mais qui sait toujours savourer les petits bonheurs qui s'offrent... C'est peut-être grâce à cela qu'on en vient à se dire qu'elle a vécu, dans toute la profondeur du terme.

A voir, absoluement, j'ai adoré.